Moral d’acier et pluie de fer, Viviane Koenig,
Oskar éditeur, Histoire Société, 2014, 9,95 euros
Résumé de ce roman jeunesse : Août 1914, Jules a vingt ans. Mobilisé, il est certain de vaincre l’ennemi en peu de temps. Il rejoint sa caserne quittant pour la première fois sa famille et sa ville. Après un départ joyeux, il découvre petit à petit la dureté de la vie de « pioupiou », une existence semée d’embûches et de désillusions faite de longues marches, de bivouacs rudimentaires et de combats terribles face à une armée allemande redoutable. Bientôt, l’hiver s’installe sur les tranchées, si vite creusées près de Verdun. Heureusement, il y a les copains, les blagues et les mille et une surprises de la vie. Il devient un tantinet voleur et archéologue par hasard. Il apprend à cueillir les champignons ou déterrer les pommes de terre pour calmer sa faim, mais aussi à secourir les blessés et enterrer les morts, tous les morts français et allemands. Jules raconte tout ça dans un carnet. Il s’étonne des rumeurs qui parlent d’espions, de traîtres, puis de fraternisations. Il cherche à discerner le vrai du faux. Il s’interroge parfois sur l’ennemi héréditaire, ces « Boches » qui lui ressemblent tant. Ainsi, en quelques mois, il découvre le vrai visage de la guerre qui ne sera ni gaie ni rapide. Rentrera-t-il à temps pour passer Noël avec les siens ? Reverra-t-il Blanche, celle qu’il aime ? Rien n’est moins sûr.
Mon avis : Voici un roman jeunesse qui a été écrit d’après de vrais Carnets de Guerre rédigés en 1914. Je trouve que ce genre de chose apporte tout de suite beaucoup plus de valeur face au texte que l’n va lire. Cela devient tout de suite plus puissant car nous savons que tout cela est tiré du réel. Tout cela a été écrit (en parti) par un homme qui dû se battre au Front pour défendre son pays, notre pays. Tout de suite cela impose beaucoup de respect et beaucoup d’émotions.
Nous sommes en Aout 1914. La Guerre est déclarée, et Jules qui est alors un jeune homme est mobilisé pour aller combattre l’ennemi allemand. Il quitte alors sa famille, ses habitudes, mais aussi celle qu’il aime en secret, Blanche. Il part pour une destination qu’il ne connait pas. Il ne sait pas s’il reviendra un jour chez lui, mais en tout cas, la guerre ne sera pas longue. On parle de 6 mois dans les troupes. Avec de la chance, ils sauront rentrés pour passer Noël en famille. Mais les semaines passent et très vite les illusions de Jules et de ses camarades s’envolent. Ils savent désormais ce qu’est la guerre. La guerre n’a rien d’un jeu. Elle détruit tout autour d’eux et fait bon nombre de victimes dans les deux camps. La guerre change les hommes et fait d’eux des êtres qu’ils ne pensaient jamais devenir.
J’ai beaucoup aimé ce petit roman jeunesse car il décrit très bien les émotions, les espoirs et les peines de Jules. Au départ, il est plutôt enjoué et fière de partir au front. Il attend avec impatience le combat et le baptême du feu. Mais très vite, Jules va s’apercevoir que la Guerre fait des morts, c’est dur tant sur le plan physique que psychologique.
C’est un récit vraiment poignant, et qui fait prendre conscience de ce que tous ces hommes ont dû affronter durant cette fameuse première Guerre Mondiale.
Pour ma part, je me souvenais des grandes lignes, ce que j’avais appris à l’école, mais je trouve que de tel témoignage devrait être lu dans les écoles. Cela permet de donner un autre côté de la guerre. Nous voyons plus le côté humain, et ce qu’elle a détruit à l’échelle humaine, car même si certains sont rentrés chez eux, ils ont été changé à tout jamais par cette horreur.
L’histoire est vraiment très bien écrite et sera également très intéressante pour de jeunes lecteurs. Elle est écrite sous la forme d’un journal et cela donne une lecture vraiment rythmée et prenante.
Je vous avouerai que j’aurai beaucoup aimé savoir ce qu’il advient de Jules. Est-il mort ? Est-il rentré chez lui ? A t-il épousé Blanche ? Autant de questions qui restent en suspend et qui rendent le récit d’autant plus troublant. On ne ressors pas indemne d’un tel témoignage.
La première Guerre Mondiale et un thème que l’on peut retrouver assez facilement en littérature jeunesse, et ce roman jeunesse fait clairement parti des livres à lire.
Il fallait survivre, Ludmilla Podkosova,
Oskar éditeur, Histoire Société, 2014, 9,95 euros
Résumé de ce roman jeunesse : Louison est une jeune lycéenne champenoise qui, en 1918, va vivre l’armistice avec sa mère qui est couturière. C’est un moment fort où se rencontrent les différentes personnalités de la petite ville de Creuzy-sur-Marne. Elle repense alors à son père, mort à la guerre et découvre les objets et les lettres du front. Mais ce qui inquiète le plus cette jeune fille de 14 ans, c’est la disparition de son frère Pierre. Lui aussi a été mobilisé mais la dernière année et depuis son départ, personne n’a de ses nouvelles. Louison décide contre l’avis de tous de partir à sa recherche sur le front…
Mon avis : Ce roman jeunesse se situe lui, à la fin de la guerre. Il y a donc 100 ans jour pour jour. Les gens célèbrent enfin la fin de cette guerre. Si l’heure est à la fête, il n’en reste pas moins que le bilan de la guerre est lourde, très lourde. Evidemment, il y a des morts, trop de morts, des familles déchirées, mais aussi la pauvreté qui fait rage. Tout est à reconstruire, tout est a recommencé. Il y a donc bien l’espoir, mais après 4 ans d’horreur, c’est tout de même très dur d’aller de l’avant.
Louison est une jeune fille dont le papa est mort sur le front au début de la guerre. Son frère a été appelé à son tour et en ce jour de paix, Louison et sa mère ne savent pas du tout où il est. Est-il mort ? Est-il vivant ? Capturé ? Elles ne savent pas, ce qui est encore pire finalement. Vivre dans l’attente, dans l’espoir, mais sans voir de lumière est une chose horrible. Les semaines passent, Pierre aurait dû rentrer depuis longtemps maintenant. Louison va donc partir à la recherche de son frère, et elle est bien déterminée à le ramener à la maison.
J’ai également beaucoup aimé ce roman jeunesse. Il est bien différent du premier livre présenté et montre donc ainsi un autre aspect, un autre point de vue de la guerre. Ici, nous vivons l’histoire aux côtés de Louison, une jeune fille qui voit sa famille déchirée par la guerre. Elle n’est pas sur le terrain, mais sa douleur est immense.
Ce qui est intéressant aussi ici, c’est que l’histoire nous est racontée alors que la guerre est finie. Bien sûr il y a des retours en arrière, notamment grâce aux lettres de son père et de son frère que Louison découvre.
J’ai trouvé ce roman jeunesse vraiment très bien construit et très intéressant. Une fois encore, c’est sûr, les enfants seront pris dans cette histoire et je trouve, qu’il n’y a pas mieux pour faire découvrir cette partie de notre histoire aux enfants. Ce sont des récits vivants, émouvants et poignants. cela parle beaucoup plus que la froideur des manuels scolaires. C’est un excellent complément qu’il faut vraiment glisser entre les mains des jeunes lecteurs.
Je ne l’ai pas dit pour le livre du dessus, mais comme ces deux titres sont de la même collection, ils regroupent tout deux des documents et compléments d’informations sur la guerre en fin d’ouvrage et c’est une excellente chose. Cela permet d’aller plus loin dans les informations et d’affiner ainsi ses connaissances.
C’est une fois de plus un roman jeunesse que je vous recommande vraiment. Il est important de lire ce genre de livre de temps en temps, pour ne pas oublier, tout simplement !