Mariez-vous !, Alain Germain,
Oskar, Court Métrage, 2013, 6 euros
Résumé de ce roman jeunesse : A la lumière de la loi sur le mariage pour tous, une correspondance s’établit à distance entre un fils et son père. Une correspondance qui, en mettant des mots sur les non-dit, fait triompher l’amour et la tolérance.
Mon avis : Voici un petit roman jeunesse qui n’a rien d’anodin à l’époque que nous vivons. Personne n’est sans connaitre le débat qui fait rage entre les opposants et les favorables au mariage pour tous.
Ce billet n’est en rien un débat que j’ouvre, puisque je ne vois pas pourquoi il devrait avoir lieu. Chacun est libre de faire ce qu’il veut, à partir du moment où il n’empiète pas sur ma liberté. C’est comme ça que je vois les choses. Enfin bref, passons cette petite parenthèse pour se consacrer au livre en lui-même.
Ce livre représente la correspondance entre un père et son fils, Grégory. A travers ces échanges, père et fils vont se livrer ouvertement et faire tomber tous les non-dits entre eux. Le père qui n’a jamais osé avouer son homosexualité à son fils, et Grégory qui lui n’est pas bête et à très bien deviné le lourd secret de son père. Tout semblait si difficile avant qu’enfin les masques tombent.
C’est un roman jeunesse qui s’inscrit vraiment dans l’air du temps. A l’heure où nous vivons, où les gens se déchirent pour ne pas laisser untel ou unetelle vivre sa vie comme il l’entend sous des prétextes ridicules et sans fondements, c’est le genre de récit qui amène à la tolérance et à l’ouverture d’esprit.
Grégory est un jeune adolescent très bien dans sa peau, qui a une petite amie, et qui serait tout simplement heureux de voir son père enfin heureux en épousant celui qu’il aime. Cela ne change en rien l’amour que lui porte son fils. Ce fils voit toujours son père comme celui qui l’a élevé et aimé. Il est fière de lui, tout simplement.
C’es un roman jeunesse que j’ai bien aimé et je vous avouerai que j’aimerai que les choses soient aussi simples que dans cette histoire. Mais hélas, l’être humain vient souvent ternir les choses simples tel que l’amour, et j’ai peur que ce récit soit un peu trop facile. Je ne doute pas du tout de la position de Grégory, de l’amour et de la fierté qu’il a envers son père, mais je me demande seulement si le monde extérieur ne serait pas prêt à faire vaciller ce qu’éprouve Grégory pour son père. On sait combien les gens peuvent être méchants, surtout lorsqu’ils ne sont pas d’accord sur un tel sujet. Alors est-ce qu’un adolescent peut-être aussi solide psychologiquement que Grégory ? Je le souhaite en tout cas !
C’est un roman bien écrit, simple, court et incisif. Il ouvre les esprits à la tolérance et à l’amour des uns des autres, sans aucune différence.
Un roman jeunesse qui plaira autant aux ados qu’aux adultes !