A silent voice, Yoshitoki Oima,
Kioon, 2015, 6,60 euros
Présentation de ce manga shonen : Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule.
Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible.
Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes… jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école. À cet instant, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable…
Mon avis : Lorsque j’ai vu la couverture de ce manga shonen, j’ai tout de suite eu envie de le lire, et pourtant je ne savais pas encore de quoi il parlait. Alors je me suis tout de même penchée sur le résumé, qui m’a tout autant plus ! J’étais donc très impatiente de le lire.
Shoko Nishimiya est une jeune fille sourde de naissance. Elle arrive dans une nouvelle école et fait tous les efforts possibles pour s’intégrer. Malgré tout, elle est victime des brimades de ses camarades et les persécutions contre elle se multiplient. C’est Shoya Ishida, le leader de la classe qui monte tous les élèves contre elle. Celui-ci ne supporte pas Shoko, il la déteste. Il ne supporte pas le fait qu’elle ne puisse pas s’exprimer normalement et puis il déteste sa gentillesse qu’il perçoit comme de la faiblesse.
Mais un jour tout va déraper. Shoya va se voir pris à son propre jeu et les brimades et persécutions vont se retourner contre lui.
J’ai adoré ce manga shonen dès les premières pages. Sur le thème du harcélement, j’ai lu (pas entièrement encore) le manga Life que j’adore. Ici le fond est le même mais le sujet est traité de manière différente mais très réussie. J’ai également aimé que le thème du handicap vienne se greffer à l’histoire. On n’en parle pas encore assez souvent, quoi que ces derniers temps, les gens semblent prendre conscience qu’il se passe de terribles choses au sein des écoles. Toutefois, si les brimades et persécutions sont très souvent méchantes et gratuites, elles se basent tout de même sur soit des petits complexes, ou des handicaps plus importants.
Ici, notre héroïne est sourde. Cela suffit à faire d’elle le bouc émissaire.
Lire ce manga shonen m’a parfois mis hors de moi. Je n’arrive pas à comprendre l’attitude de ces enfants, qui n’en sont lus vraiment d’ailleurs. J’estime qu’à leur âge on a tout de même conscience de ce qui est bien et mal. On a conscience de faire souffrir les personnes. On sait ce qu’est la cruauté, …
Et puis il y a aussi l’attitude du professeur, qui ferme les yeux très souvent jusqu’à ce qui l’explose. Mais ce qui m’a profondément dérangé c’est qu’il ne fasse aucun effort lui aussi pour accueillir Shoko au mieux, au point de refuser d’apprendre ne serait-ce que quelques mots de la langue des signes. J’étais vraiment choquée.
J’ai également aimé ce retournement de situation où le brimeur devient le brimé. Le voir de l’autre côté de la barrière m’a bien plus, même s’ils ne semblent pas encore bien prendre conscience du mal qu’il a pu faire. Mais on sent parfois de petites prises de conscience.
Les dessins sont pas mal du tout, et globalement ils m’ont bien plus, même si parfois Shoya a une vraie tête d’abruti, mais c’est très certainement fait exprès. 😉
A silent voice est un manga shonen qui présente un excellent premier tome. J’aime le sujet abordé et la façon dont il a été tourné. C’est un début très prometteur et il me tarde vraiment de lire la suite.
Le second tome est prévu pour le 12 mars.
KOE NO KATACHI © Yoshitoki Oima / Kodansha Ltd.
3 Comments
Le titre m’avait déjà attirée… aussi en résonnance avec l actualité, comme tu le rappelles si bien!
Ton article me donne vraiment envie de découvrir ce manga!
Blandine.
N’hésites pas, Blandine ! Il est vraiment top ! J’ai très hâte de découvrir la suite pour ma part !
J’ai beaucoup aimé aussi ! Mon article dans quelques jours 🙂