Bayard Jeunesse, 2013, 15,90 euros,
Roman jeunesse dès 10 ans
Résumé : Neftali est amoureux des mots qu’il griffonne sur des papiers et conserve religieusement dans un tiroir. Enfant timide au point de bégayer, il aime s’inventer des mondes oniriques. Tout ce qu’il voit et entend est prétexte à la rêverie. Il collectionne les moindres petits objets trouvés dans la nature ou sur le chemin de l’école : des bouts de bois, des fleurs tombées, des cailloux… Au grand désespoir de son père, tyrannique qui voudrait que son fils soit médecin ou dentiste. Neftali, le solitaire, réussira-t-il à concilier son amour pour les mots et les exigences de ce père autoritaire ? À travers une fiction pleine de poésie et de sensibilité,jalonnée d’évènements réels qui ont marqué la vie du futur Pablo Neruda, Pam Muñoz Ryan et Peter Sís entraînent le lecteur dans un voyage au pays de l’imagination.
Mon avis : Pablo Neruda, de son vrai nom, enfin prénom, Neftali, est un grand poète chilien du début du XXe siècle. Ce livre retrace la vie de Neftali. Enfant, il est rêveur, bègue et souvent malade. Son père ne le tolère pas. Il n’aime pas son côté tête en l’air. Il est très cruel envers lui. Pourtant, Neftali reste fidèle à ce qu’il aime, les mots, la nature, les objets trouvés, … Et il aura raison, puisqu’il va être connu et reconnu pour ses poèmes dans le monde entier.
J’ai bien aimé ce roman, même si quelques petits points m’ont gêné.
Tout d’abord ne vous fiez pas à l’épaisseur du livre. Plus de 430 pages au compteur, mais à l’intérieur la police est vraiment très grosse. On peut facilement ramener le nombre de pages à 200, dans une police plus traditionnelle. Ce livre est avant tout destiné à de jeunes lecteurs, ce qui explique donc la grosseur des caractères. De plus, il est pas mal illustré.
L’objet livre est également très joli, tout dans les tons verts, ce qui renforce ce côté proche de la nature.
L’histoire en elle-même est agréable à lire, très douce et poétique. Malheureusement, c’est ce côté un peu trop poétique qui m’a quelque peu gêné. Je suis plutôt bien entrée dans l’histoire, très rapidement d’ailleurs. Mais très vite, la machine s’est essoufflée. Le rythme est relativement lent, et il faut accrocher à cette ambiance poétique, ce qui n’est pas vraiment mon cas. J’ai regretté un manque d’actions de façon générale.
Mise à part cela, j’ai vraiment apprécié découvrir ce poète, que je ne connaissais pas, ou vaguement. Je ne suis vraiment pas calé dans le domaine de la poésie. J’ai aimé suivre son enfance, et je me suis attachée à ce petit garçon que l’on voit grandir.
En revanche, j’ai détesté son père. Il est froid, distant, cruel, effrayant. Il mène son monde à la baguette, et sa présence effraie toute la famille. Les moments de bonheur se font sans lui, et lorsqu’il parait, c’est la terreur qui s’installe. Il met même mal à l’aise les lecteurs.
De manière générale, c’est un livre bien écrit, mais un style tout de même particulier et qui ne pourra pas convenir à tout le monde.
Il faut savoir que ce livre est une fiction, mais il mêle des évènements réels que Pablo Neruda a vécu.
Une lecture en demie-teinte donc, mais qui a le mérite de mettre en valeur une figure peu connue des enfants.
Je vous rappelle la couleur de cette seconde session : Vert.
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