Flammarion, Tribal, 2013, 10,50 euros,
Roman jeunesse dès 12 ans
Résumé : A quinze ans, Constance accouche sous x d’un enfant dont elle ne sait même pas si c’est un garçon ou une fille. Les années passent et l’idée de retrouver cet enfant taraude la jeune femme. Victoire a quinze ans, elle sait qu’elle est adoptée et découvre par le plus grand des hasards une photo d’une jeune femme qui lui ressemble étrangement. C’est Mathias, le frère de Victoire, qui va permettre les retrouvailles.
Mon avis : Ce livre m’a particulièrement attiré de par son thème. L’adoption, la recherche de la mère est un thème fort, un thème dure, un thème qui provoque des émotions. J’aime ce genre de roman qui font naitre un tas de sentiments en nous, lecteur.
Ici, deux histoires en parallèle s’offrent à nous. celle de Constance, la mère, qui a été forcé d’abandonner son enfant, alors qu’elle n’avait que 15 ans, et celle de Victoire, sa fille donc, qui fête son 15e anniversaire. Ces deux là ne se connaissent pas encore, mais le destin va provoquer leur rencontre, pour peut-être rattraper le temps perdu. 15 années d’absence et de silence à rattraper.
Ce livre m’a beaucoup touché, même s’il possède à mes yeux quelques points négatifs.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Constance, la mère. Son histoire est horriblement cruelle. Elle a 15 ans et est enceinte. Ses parents la force à accoucher sous X, dans le plus grand secret. Elle va accoucher à des centaines de kilomètres de chez elle, et son accouchement va se dérouler sous anesthésie générale. Elle ne se souviendra alors de rien, et n’aura même pas l’occasion de voir son enfant. Elle ne sait même pas si c’est une fille ou un garçon. Ce moment de sa vie restera à jamais un tabou dans sa famille, et sa mère qui pourrait lui révéler certains détails restera muette jusqu’à sa mort.
J’ai trouvé toute son histoire, juste horrible ! Constance étant une jeune fille docile, s’est totalement effacée face au choix de ses parents. Même si ce n’était pas ce qu’elle désirait, elle. Je n’ose imaginer la douleur et la cruauté de tels actes, la souffrance de cette mère, aussi jeune soit-elle.
Victoire quand à elle, est une jeune fille souriante et qui ne se soucie de rien. Elle sait depuis très longtemps qu’elle a été adopté et préfère tout simplement éviter cette conversation. Sous cette carapace se cache une jeune fille sensible et on sent qu’il lui manque quelque chose pour avancer. Bien évidemment, ses racines.
Et puis un jour, un professeur va perdre son portefeuille, c’est l’ami du frère de Victoire qui va le retrouver. A l’intérieur une photo d’une jeune fille qui ressemble en tout point à Victoire. Les choses vont alors s’accélérer et bientôt la rencontre entre Constance et Victoire pourra se faire.
C’est dans cette partie que le bas blesse. J’ai eu un peu de mal avec cet enchainement d’événements tous plus miraculeux les uns des autres. Effectivement, ça pourrait se produire, mais bon j’ai trouvé cela un peu tiré par les cheveux. Les choses vont très vites à partir de ce moment là, et sûrement trop.
Je regrette également qu’on n’ait pas eu plus d’émotions, de ressentis de la part de Victoire. Elle reste un personnage assez mystérieux et je trouve que ses émotions n’ont pas été suffisamment creusées.
Malgré ces deux petit points négatifs, j’ai lu ce livre avec plaisir et j’en garde un bon souvenir.
La plume de l’auteur est agréable et les pages se tournent toutes seules.
D’une manière générale, ce livre est un bon livre, malgré quelques petits bémols, mais qui n’ont pas entaché mon plaisir de lecture.
Je vous rappelle la couleur de cette seconde session : Bleu.
Livre lu dans le cadre du challenge Lire sous la contrainte organisé par Philippe. Pour cette session, on lit des livres avec des chiffres dans le titre.
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3 Comments
difficile sujet!!
Dans le même thème et presque la même histoire, le très bon roman jeunesse de Claire Mazard : « L’absente ».
Je l’ai lu il y a un petit temps, avec sa première édition, et je me souviens avoir beaucoup aimé !