Alpine, Bernard, Papazoglakis et Paquet,
Glénat, 2014, 13,90 euros,
Résumé de cette bande dessinée adulte : En 1973, grâce à son modèle A110, Alpine devient historiquement le premier champion du monde des constructeurs de rallye, avec 6 victoires et 147 points, devant Fiat et Ford. Créée en 1955 par Jean Rédélé, alors le plus jeune concessionnaire Renault de France, la société Alpine confirme ainsi sa percée remarquable dans l’industrie automobile.
À l’instar de Chapman avec Lotus, cette nouvelle bande dessinée de la collection Plein Gaz nous retrace le destin de cette marque et de son créateur, ses choix techniques, la naissance de son modèle le plus mythique, l A110, ses victoires mais aussi ses déboires. En raison de difficultés financières, Alpine verra Renault devenir majoritaire, précipitant le départ de la société de Rédélé, qui ne se sent plus seul maître à bord. La marque se délitera alors jusqu à sa disparition en 1995… Un échec somme toute assez relatif étant donné que Renault a annoncé la renaissance de la marque en 2016 !
Mon avis : Pour cette chronique, je laisse la place à mon mari, qui est plus friand de ce genre de bande dessinée adulte.
A dire vrai, il y a deux images qui me reviennent en permanence en tête lorsqu’on parle de course automobile.
1. La mort d’Ayrton Senna
2. La feinte de Michael Schumacher à son frère Ralf pour laisser passer l’autre ferrari. (youtube peut-être)
La deuxième est tout de même plus joyeuse que la première, je l’avoue. Lorsque j’ai eu cette bande dessinée adulte de Denis Bernard, Christian Papazoglakis et Robert Paquet entre les mains, je me suis demandé s’ils allaient essayer de me vendre un sport dit « noble » ou simplement « dangereux ».
J’étais bien loin du compte et cela vient tout simplement de mon manque de culture en matière de sport automobile. J’ai bien entendu parler d’une marque de légende du temps de mon père mais personnellement je ne l’ai jamais connu donc… la belle affaire ! Enfin si, j’ai connu (un peu) les autoradios Alpine, autant dire quand la marque était à l’agonie.
Cette bande dessinée adulte a été pénible à lire au début du fait de la longueur des bulles. Il y a tellement à dire et le scénariste n’a probablement pas voulu couper ce qu’il jugeait primordial, bref on obtient des bulles qui font un paragraphe. J’ai personnellement trouvé ça assez déroutant voir même agaçant parfois.
La première impression passée, je me suis dit que je ne pouvais rester sur un simple problème de forme. Je vais me concentrer sur le fond et voir s’il y a là quelque chose d’intéressant. Bien m’en a pris, il y a des pépites dans cette bande dessinée adulte.
Je n’en citerai qu’une seule pour laisser le loisir aux futurs lecteurs de découvrir par eux-mêmes ce fantastique travail, qui selon moi peut être apparenté à de la recherche historique. J’ai ainsi pu comprendre les liens fusionnels et passionnels de Renault et Alpine. Cela m’a aussi permis de comprendre pourquoi, des décennies plus tard, Renault souhaite remettre le couvercle et faire (re)découvrir cette marque française mythique.
Pénible et agaçant au début du fait de la longueur des bulles et vraiment attachant une fois qu’on lui a donné sa chance. C’est tout ce qu’il y a dire de cette bande dessinée adulte. Achetez-la ou offrez-la aux fans de sport automobile de cette belle époque, croyez-moi, vous ferez des heureux !
1 Comment
Je suis plus intéressée que toi par le sport automobile je crois car je connais bien la marque Alpine, souvent croisée dans les livres un peu anciens 🙂 Et le style me fait penser à Michel Vaillant 🙂