L’actualité n’est pas très réjouissante ces derniers temps, et vos enfants ont très certainement entendu parler du conflit qui se joue en ce moment, que ce soit à la télévision ou à l’école.
Comment parler avec eux de la guerre, comment les rassurer, comment répondre à leurs questions ?
Ce n’est pas facile, et c’est pour cela qu’aujourd’hui, je vous propose une sélection de livres sur ce sujet sensible mais qu’il est nécessaire d’aborder avec vos enfants dès le plus jeune âge !
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Vous vous dites sûrement qu’il est trop tôt pour parler de la guerre avec vos enfants. Et puis ce n’est pas un thème très réjouissant. Le temps que nous passons avec nos enfants, nous préférons aborder des sujets plus joyeux, c’est certain. Toutefois, vos enfants, même s’ils sont petits, sont des éponges et absorbent toutes les informations qu’ils entendent. Peut-être qu’il a eu la chance de passer entre les mailles du filet, mais si ce n’est pas le cas et que vos enfants vous parlent de ce conflit en Ukraine, il faut alors répondre à ses questions, même si vous pensez que votre enfant et encore trop petit.
Le plus simple est de dire la vérité avec des mots simples et rassurants, mais je sais que ce n’est pas évident, et nous, parents sommes parfois aussi inquiets face à cette situation anxiogène !
J’espère donc que cet article et ces lectures vous aideront et vous accompagneront vous et vos enfants. Ce sont de bonnes bases pour entamer le dialogue et parler de cela avec plus de facilité. N’hésitez pas à faire réagir vos enfants à la suite de ces lectures, leur demander ce qu’ils en ont pensé, …
Voici quelques idées de questions à adapter selon la lecture et l’âge de vos enfants, mais cela donne des pistes d’idées.
- Qu’as-tu pensé de ce livre ?
- Qu’as-tu ressenti durant cette lecture ? (Peur, inquiétude, soulagement,…)
- As-tu des questions sur ce qui est arrivé aux personnages ?
- Penses-tu que cela arrive aussi dans la réalité ?
- T’arrive-t-il de te disputer avec tes camarades ? Arrivez-vous à faire la paix ?
- Connais-tu des enfants qui viennent d’un autre pays et qui ont fuit la guerre ? Comment vivent-ils aujourd’hui ? Sont-ils heureux ?
- …
À partir de quel âge peut-on parler de la guerre avec des enfants ?
Personnellement, je pense que si vos enfants en parler, s’ils posent la question de ce qu’est la guerre, c’est qu’il est alors assez mûre pour entendre la réponse, avec des mots à leur portée, bien évidemment.
En revanche, je suis aussi pour l’idée que si vos enfants n’évoquent pas ce sujet, il est alors inutile de leur mettre des angoisses en tête en leur en parlant. Bien sûr, essayez de sonder le terrain, peut-être que votre enfant est trop inquiet pour en parler de lui-même, mais avec tact et sans prononcer des mots trop choquants.
Généralement, ce sont les enfants de primaire qui seront plus concernés que les enfants de maternelle qui restent toutefois assez protégés, à moins qu’il ai entendu des aînés en parler.
Les livres pour les enfants de maternelle 3-6 ans (et même plus si vos enfants aiment les albums simples)
Quand petit poussin s’ennuie dans la basse-cour, il part jouer à la guerre. Mais la guerre n’est pas un jeu, petit Piou ! Les mamans le savent bien.
Hier, Arthur a vu la guerre à la télé, et ce n’était pas un dessin animé. Il y avait des chars, des fusils, du vrai sang. Hier, Malika et sa famille ont quitté leur logis et ils ont marché presque toute la nuit. Malika avait peur et très mal aux pieds. Et si… Si… Si la Vie faisait en sorte qu’ils se rencontrent ?
Un réfugié, c’est quoi ? Un être humain comme toi et moi ! Qui sont les réfugiés ? Pourquoi fuit-ils leur pays ? À quels dangers sont-ils confrontés ? Et sont-ils toujours bien accueillis ?
Sonia s’inquiète. Son voisin Alfred n’est pas chez lui. Elle quitte sa maison pour le chercher, même si pour cela elle doit s’approcher du mur de la guerre. En chemin, elle croise plusieurs oiseaux. D’où viennent-ils tous? Sonia ne comprend pas ce qu’ils disent.
Deux enfants, Léanne et Johan, décident de régner sur le parc de loisirs. Ils imposent à leurs sujets des conditions et des règles de jeux… C’est bientôt la guerre déclarée entre les deux souverains pour savoir qui sera maître des balançoires et des toboggans. Une histoire subtile pour découvrir la nécessité de la bonne entente et du partage.
Il était un monde… et dans ce monde, vivaient d’un côté les Bleus, d’un autre côté les Verts. Seulement un jour, les Bleus et les Verts se rencontrent. Les Bleus sont verts de peur et les Verts sont pris d’une peur bleue… C’est la panique, on se déclare la guerre, on construit des engins, des canons, des murs et des palissades, jusqu’à plonger ce monde dans le noir… Verts et Bleus sauront-ils laisser revenir la lumière, et accueillir de nouvelles couleurs, pour construire ensemble un nouveau monde ?
Chaque jour, des enfants, des femmes et des hommes risquent leur vie pour se mettre à l’abri. Ils fuient les persécutions, la guerre, la famine… Que les causes soient politiques ou climatiques (réchauffement de la planète, dégradations environnementales), n’oublions jamais que l’asile est un droit constitutionnel. L’accueil des réfugiés est l’affaire de tous !
Quand on est petit, difficile de ne jamais se bagarrer ! Alors que Sam s’inquiète des méchants qui font guerre, Watson lui explique comment le monde pourrait être en paix… Le secret, c’est d’être en paix avec soi-même !
Les livres pour les plus grands 6 ans et plus
De tout temps, la guerre et l’humanité ont fait route commune. Née de la haine, de la soif de pouvoir et de la peur, la guerre est une machine de douleur qui écrase les innocents. Elle n’écoute pas, ne voit pas, ne ressent pas, ne sait que broyer et soumettre. Et après son passage, tout n’est que ruines et désolation.
Du jour au lendemain, un grand mur s’est élevé, coupant la ville en deux. Les amis ont été écartés. Les amoureux ont été séparés. Les familles ont été déchirées. Mais un petit garçon est déterminé à réunir sa famille, quels que soient les dangers…
Une histoire sans paroles sur des faits qui laissent sans voix : un ours polaire dérive sur un bout de banquise, tandis qu’un enfant fuit la guerre. Deux départs, deux traversées en parallèle, deux vies en pointillés sur des cartes mouvantes, pour dire les mondes qui s’écroulent. Et au bout des migrations forcées, comme une traversée du miroir, la poésie dune rencontre insolite.
À la récréation, Bruno a tiré la capuche de Sophie. Oui mais apparemment, « pour de faux », comme il le dit à la maîtresse… Pour de faux ? Qu’est-ce que cela peut-il bien vouloir dire ? La question est posée au directeur de l’école, aux parents, au président… mais personne ne semble trouver la réponse ! Ce geste anodin mobilise toute la société par un effet « boule de neige », qui chamboule momentanément l’ordre social…
Chère toi, Je t’invite samedi après-midi à quatre heures, pour un goûter chez moi. On ne se connaît pas, mais la maîtresse dit que tu viens d’un autre pays…
Talia, 7 ans, doit fuir le Soudan avec sa famille et migrer vers un nouveau lieu de vie. Ballotée des rivages d’Afrique au chemin des dunes du Nord de la France, elle va connaître la peur, l’inquiétude, puis un jour, l’espoir d’un avenir meilleur.
Une histoire digne et bouleversante.
Des mots justes et des illustrations émouvantes pour expliquer très simplement aux enfants ce qui se passe dans le monde, sans les inquiéter, mais sans rien leur cacher.
Des mots justes et des illustrations émouvantes pour expliquer très simplement aux enfants ce qui se passe dans le monde, sans les inquiéter, mais sans rien leur cacher.
Pour Manu, la guerre est un jeu. Qui se termine dès que l’écran s’éteint.
Pour Unam, la guerre est une réalité. Dont on ne connait pas la fin.
Samia est née dans un camp situé près des frontières de deux pays en guerre. Ses parents s’y sont réfugiés il y a très longtemps. Si longtemps que la petite fille n’a jamais vu une fleur… Elle ne sait même pas à quoi cela peut bien ressembler !
Heureusement que son voisin, le vieux Mayi, sait cultiver l’espoir. Avec ses mots, ses rêves et toutes les traces de bonheur qui brillent encore dans ses yeux.
Un jour, il y a eu les bombes et le poison. Puis la fuite et l’installation provisoire dans un nouveau pays. On se serre les coudes, on essaie de s’adapter à sa nouvelle vie. Et puis un jour on se rend compte que les parents travaillent pour se venger, frapper plus fort qu’ils n’ont été blessés. Mais quelle sera l’ampleur de la riposte suivante, alors ?
Tu me prends en photo est dédié, comme on peut le lire sur la page de garde : «Aux enfants dont on prend la photo quand la guerre leur a déjà tout pris ; aux photographes sans lesquels le reste du monde ignorerait leur existence.»
Pourquoi tant d’hommes et de femmes sont-ils conduits à tout laisser derrière eux pour partir, seuls, vers un pays mystérieux, un endroit sans famille ni amis, où tout est inconnu et l’avenir incertain ? Cette bande dessinée silencieuse est l’histoire de tous les immigrés, tous les réfugies, tous les exilés, et un hommage à ceux qui ont fait le voyage…
Il était une fois six hommes qui cherchaient un endroit sur Terre où travailler et vivre en paix… mais c’est la guerre qu’ils finirent par trouver ! David McKee aborde ici un thème grave, la guerre, et d’un trait sobre, il en souligne l’absurdité avec une rare efficacité.
