A mort la haine !, Arthur Ténor,
Oskar, Court Métrage, 2013, 5 euros,
Résumé de ce roman jeunesse : Entre Elie le Juif et Mourad l’Arabe, c’est la guerre : de joutes verbales en insultes raciales, le collège est devenu leur champ de bétaille. Pour cause de séjour à la neige, les deux balligérants font la trêve, mais même à skis, la haine ne se chasse pas comme ça. Dans la tempête qui menace, Mourad et Elie n’auront d’autre choix que d’unir leurs forces et déposer les mots, pour espérer sauver leur peau.
Mon avis : Voici un roman jeunesse qui s’inscrit bien dans l’actualité. Personne n’est sans ignorer le conflit israelo-palestinien. Bien que celui-ci se passe à des milliers de kilomètres de nous, il traverse les mers et les frontières et se retrouve également chez nous. C’est une haine qui a finit par s’inscrire dans le quotidien, mais qui ne trouve pas forcément de fondement ici. Evidemment selon les croyances et/ou la religion, nous pouvons prendre partie, mais au point de vouer une véritable haine à son voisin, je trouve cela triste.
Elie et Mourad sont deux jeunes collégiens qui ne peuvent s’entendre. Les jours sont rythmés entre insultes raciales et coups, au point que le voyage scolaire est remis en question par leur professeur, qui craint le drame. Mais ces derniers acceptent de faire une trêve, pour la classe. Mais arriveront-ils à mettre le rancoeur de côté ?
Une fois de plus, j’ai beaucoup aimé la plume d’Arthur Ténor. Précédemment, j’ai lu L’enfer au collège, Tsunami !, ainsi que Roman d’horreur que j’ai à chaque fois beaucoup aimé. Je me lance donc toujours avec plaisir dans la lecture de ses romans.
A mort la haine ! aborde un thème délicat, un sujet particulièrement épineux et difficile à aborder. Pourtant, Arthur Ténor a réussi à en parler avec brio. Il a réussi à soulever ce problème, qui est apparent dans notre société, mais tout en restant impartial. Ce que met en avant Arthur Ténor, ce n’est justement pas cette haine. Elle est évoquée, évidemment, elle est visible et palpable, mais l’auteur a montré également, qu’il était possible de sortir de cette haine, d’aller au-delà.
Dis comme ça on a l’impression que du jour au lendemain, nos héros vont devenir les meilleurs amis du monde, ce n’est pas le cas, mais ils vont vivre des situations qui vont les forcer à aller de l’avant ensemble. ils auront besoin l’un de l’autre pour survivre.
J’ai vraiment beaucoup aimé la façon dont Arthur Ténor a tourné son roman jeunesse. La mise en situation délicate de nos personnages est rudement bien trouvé et effectivement, ils avaient besoin de cela pour avancer, pour aller au-delà de leurs préjugés et de leur haine.
C’est un roman jeunesse qui j’espère trouvera son public, car le message est beau et vraiment important à partager avec les plus jeunes. Il est important de ne pas s’enliser dans ce sentiment de haine et de violence. Certes il y a des conflits atroces qui touchent beaucoup trop de personnes (et je parle partout dans le monde pas forcément de ce conflit-là), mais est-il nécessaire d’envenimer cette haine ?
L’auteur écrit vraiment très bien et c’est un plaisir de retrouver sa plume. Les jeunes n’auront aucun mal à se plonger dans cette histoire qu’ils liront très rapidement, tant les chapitres s’enchainent facilement.
Je ne peux que vous conseiller ce roman jeunesse, et surtout de le partager, notamment dans les collèges et lycées !