Une chanson pour l’oiseau, Margaret Wise Brown et Remy Charlip,
Didier Jeunesse, 2013, 11,90 euros,
Album jeunesse dès 5 ans
Résumé : Les enfants l’ont trouvé là, étendu sur l’herbe, les yeux fermés. Ils écoutent son coeur mais il ne bat plus. Le petit oiseau est mort. Tous ensemble, ils lui organisent de vraies funérailles, comme les grandes personnes le font lorsque quelqu’un meurt. Ils couvrent l’oiseau de fleurs et chantent en son honneur…
Mon avis : Voici un album un peu particulier. Il aborde un thème difficile, douloureux, qui est la mort.
Quatre enfants sont entrain de jouer lorsqu’ils aperçoivent un oiseau mort. Les enfants sont tristes et décident d’accompagner l’oiseau dans ce dernier voyage en lui offrant une sépulture digne de ce nom. Les enfants prennent cela à cœur et se recueille sur la tombe du petit oiseau en chantant. Et puis les jours passent, la douleur se fait moins pressante, et les enfants finissent pas oublier.
J’ai bien aimé la façon dont la mort est abordé dans cet album, par le biais d’un petit animal. Les enfants sont tout aussi sensibles aux humains qu’aux animaux, ce n’est donc pas difficile d’imaginer un tel comportement chez eux.
En s’occupant totalement de cet oiseau, les enfants se rendent davantage compte de ce qu’engendre la mort.
Les petits lecteurs, eux aussi seront sûrement touchés par cette mort et l’acte qu’entreprennent les enfants.
J’ai trouvé tout de même que de passer par la mort d’un animal était moins dur que par la mort d’un parent. Peut être est-ce là mon regard d’adulte qui parle, je ne sais pas.
Ce qui m’a moins plus en revanche, ce sont les illustrations du livre qui sont assez particulières. Le style est vieillot, mais cela s’explique car cette histoire a été publiée pour la première fois en 1938. Alors effectivement, les techniques n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Je suis certaine que ce style plaira sûrement aux lecteurs aimant les livres anciens, mais je dois bien avouer, que ce n’est pas vraiment mon style. Ça me laisse une impression assez particulière, voir même un certain malaise. Je ne pourrai l’expliquer davantage. Mais bon, je suppose que cela est une question de point de vue, tout simplement.
La construction est également un peu particulière, puisque certaines doubles pages laissent totalement la place à l’illustration, et la page suivante, toute blanche et consacrée au texte. C’est comme cela sur toutes les pages. C’est un peu particulier. Il ne me semble pas avoir vu cela avant.
Pour conclure, cet album est un peu particulier, mais il a l’avantage d’évoquer la mort sous un autre œil.
A tester auprès des enfants pour voir leurs réactions.
Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge pour Bookineurs en Couleurs.
Je vous rappelle la couleur de cette seconde session : Vert.
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