Ma vie océan, Mireille Disdero,
Seuil, 2012, 9,90 euros,
Roman ado dès 12 ans
Résumé : Avant, Héloïse savait rire, s’amuser, parler aux garçons…
Mais depuis la disparition de ses parents, emportés par le tsunami qui a dévasté les côtes thaïlandaises, elle s’abandonne à son chagrin et s’enferme dans le silence et les souvenirs. Dans une maison de convalescence nichée au milieu des montagnes, pourtant, deux personnes extraordinaires vont aider Héloïse à faire son deuil et lui réapprendre à vivre : la pétillante Katy et Théo, grâce auquel son cœur meurtri va de nouveau s’ouvrir…
Mon avis : Ce livre était sur ma table de nuit depuis un bon moment, mais je ne sais pas pourquoi, je le repoussais à chaque fois.
Pourtant, j’avais déjà lu un livre de cette auteure, 16 ans et des poussières que j’avais beaucoup aimé, et le synopsis de celui-ci me tentait bien. Alors, je me suis dis que je ne pouvais pas terminer l’année 2012 sans l’avoir lu !
Je dois bien avouer, que si le résumé me tentait bien, il m’effrayait aussi, moi qui suis un peu paniquée des catastrophes naturelles.
En effet, ici, l’histoire parle d’Héloïse, une jeune fille qui était à Phuket en Thaïlande le 26 décembre 2004, jour de l’énorme Tsunami qui a emporté des milliers et des milliers de vies. Si Héloïse a réussi a s’en tirer, ce n’est pas le cas de ses parents. Du jour au lendemain, sa vie bascule du rêve au cauchemar. Elle se retrouve seule, sans famille. Ses grands-parents sont morts et il ne lui reste qu’une tante qu’elle n’a pas vu depuis plusieurs années.
Héloïse va être prise en charge dans une maison de convalescence. C’est là-bas qu’elle va devoir se reconstruire.
La première chose qui m’a touché voir même bouleversé dans ce roman, c’est la dédicace :
A Chloé, Stéphane, April et Mathis,
disparus le 26 décembre 2004
en Thaïlande
Quoi de plus poignant ? Durant toute ma lecture je n’ai fais que penser à cette famille, ainsi qu’à toutes les autres qui ont disparu le lendemain de Noël. Toutes ces familles qui n’en étaient plus d’une minute à l’autre. Un voyage de rêve se transforme en véritable cauchemar inimaginable. En plus j’ai lu ce livre pratiquement 8 ans plus tard, jour pour jour. Malgré les années qui ont passé, huit ans déjà, je ne m’imaginais pas autant, l’horreur des images est toujours insupportable, comme quoi, cette catastrophe m’a marqué au plus profond de moi-même.
Je me suis donc plongée dans ce roman, en étant dors et déjà touchée.
L’histoire d’Héloïse est poignante et on ne peut être touchée par celle-ci étant donné qu’elle est l’histoire de millier de familles à travers la planète. On sait que tout cela s’est réellement passé, ce qui apporte une dimension toute particulière au roman.
Toutefois, Mireille Disdero a réussi une jolie chose puisque ce roman est loin d’être un récit larmoyant. Il est émouvant, certes, mais surtout, je retiens qu’il est plein d’espoir.
J’ai tourné les pages avec plaisir et émotion. J’ai aimé le dénouement qu’à pris la vie d’Héloïse, même si cela n’a pas été facile, et même si sa vie d’Après ne sera pas facile. Héloïse a perdu beaucoup durant ce voyage qui aurait dût être un merveilleux souvenir, mais elle a réussi a s’en sortir malgré tout, malgré la douleur, et j’admire son courage.
L’auteur a vraiment réussi à faire de ce tragique évènement, une histoire sincère, juste, émouvante, pleine d’espoir et tout simplement un joli hommage à toutes ces victimes du Tsunami, victimes directes ou indirectes (familles des disparus notamment).
Je ne peux que vous encourager à lire ce livre, qui restera pour moi, un livre à relire et à partager.