Livre pour enfants dès 5 ans,
Végétarien ?,
Julien Baer, Sébastien Mourrain,
Hélium, 14,90 euros
Présentation de ce livre pour enfants : Paul, huit ans, vit tranquillement avec sa famille, jusqu’au jour où l’on sonne à sa porte : deux poulets sont là, pour l’emmener… à son propre procès. Et qui assiste au procès ? Eh bien, toutes sortes d’animaux différents : des poules, d’adorables poussins, des chèvres, un boeuf très impressionnant, et tant d’autres encore, qui semblent tout droit sortis de l’imagination du jeune garçon. Une histoire à l’humour absurde, sur le sentiment de culpabilité des mangeurs de viandes et les relations compliquées entre humains et animaux.
Mon avis : Aujourd’hui, je vous propose de découvrir une histoire pour enfants un peu particulière des éditions Hélium.
Dans ce livre pour enfants, nous retrouvons un petit garçon nommé Paul. Un jour alors qu’il est tranquillement seul chez lui pendant que ses parents font des courses, deux coqs sonnent à sa porte et l’emmène dans un hangar peu accueillant. Il est attendu à l’intérieur par une horde d’animaux prêt à lui faire son procès. En effet, durant ses 8 années de vie, Paul a mangé (entre autres) 243 tranches de jambon, 92 hamburgers, 34 omelettes, 9 dindes de Noël 456 poissons panés, et les nuggets … N’en parlons pas … Paul se rend compte alors que c’est un mélange d’animaux totalement inconnus à tête d’éléphant et corps d’autruche, et bien d’autres animaux très très étranges. C’est sûr, après cet épisode traumatisant, toute la famille de Paul est devenue végétarienne.
Alors je vous avoue que cet album est un peu étrange … J’en retire vraiment une lecture en demie-teinte. Pour un adulte, c’est plutôt rigolo. En effet, un adulte sait faire la part des choses et est libre de choisir son régime alimentaire en toute connaissance de cause. Mais pour des enfants, je trouve que ce livre est très culpabilisant. J’ai eu l’impression à la lecture que l’auteur tentait de culpabiliser l’enfant afin de ne plus consommer d’aliments venus d’animaux (viande, poisson, oeufs, …) Les enfants sont sensibles et aiment les animaux, alors il est certain qu’après cette lecture ils ne voudront plus en toucher. J’ai trouvé cela vraiment très dommage de culpabiliser autant le jeune lecteur qui n’a pas suffisamment de recul pour apprécier l’humour de cette histoire. Parce que oui, en tant qu’adulte, j’ai plutôt bien rigolé. Le ton accusateur de ces animaux est rigolo. Je pense personnellement, qu’il est plus important de faire prendre conscience aux lecteurs de la façon dont les animaux sont traités. Après être végétarien est un choix et je pense que chacun doit être libre de son choix, sans être pointé du doigt, quel qu’il soit.
En revanche, j’ai trouvé la fin très rigolote, et elle rattrape le niveau. La culpabilité se dégage et on se dit que finalement quoi que l’on fasse, on ne sera jamais tranquille. Mais voilà, cette réflexion se fait de la peur d’un adulte, et non d’un enfant. Alors je pense que cette histoire sera très bien pour les familles qui ont fait le choix d’être végétarien et qui adhéreront à ces propos. Pour les autres familles, franchement, je ne sais pas. Moi, je n’ai pas pris le risque de le lire à mon 6 ans. Nous ne sommes pas de grands carnivores, mais nous mangeons de tout. Je ne voudrai clairement pas qu’il culpabilise du fait qu’il mange de la viande et qu’il aime cela. Ce qui ne l’empêche absolument pas d’aimer les animaux.
Les illustrations sont sympathiques, de manière générale. Ce n’est pas un coup de coeur non plus, mais ça reste agréable et ça colle à l’ambiance de cette histoire.
Une histoire particulière et rigolote mais que je ne recommande pas à tous !