Littérature jeunesse,
Le fantôme de Canterville,
Oscar Wilde, Albert Savine et Barbara Brun,
Marmaille & compagnie, 2014, 20 euros
Résumé ce livre littérature jeunesse : Mr. Otis, riche ministre Américain, s’installe dans un vieux manoir en Angleterre, avec sa famille. les anciens propriétaires prétendent qu’il est hanté par un dénommé Sir Simon. Les Américains n’en croient pas un mot et prennent possession des lieux sans se soucier de ce fantôme.
Pourtant, ce dernier est bien décidé à les terroriser et met tout en place pour leur faire peur. il a beau utiliser toutes les recettes classiques de l’épouvante, la famille s’en moque. Petit à petit la situation s’inverse et c’est le fantôme qui commence à être effrayé par cette étrange famille…
Mon avis : J’ai un aveu à faire : J’adore les beaux livres ! Peu importe la qualité du texte, de l’auteur ou que sais-je… J’adore les beaux albums en particulier. C’est désagréable à tenir en main tellement c’est grand, ce n’est pas vraiment le genre de livre qu’on prend lorsqu’on veut se détendre mais je n’en démords pas, j’adore le genre de littérature jeunesse dont fait partie cette adaptation du Fantôme de Canterville.
Depuis 1887, et la version originale de la nouvelle de Oscar Wilde, il y en a eu des adaptations. Des films, des pièces de théâtre, des BD (dont certaines se sont déjà retrouvées dans La Box de Pandore), des textes différents, plus ou moins longs etc etc etc. Il faut dire qu’Oscar Wilde étant une fierté nationale aux Etats-Unis, on comprend rapidement pourquoi autant d’adaptations.
C’est une bonne vieille (et c’est le cas de le dire…) histoire de maison hantée. Ce qui est parfait en cette période d’Halloween. La famille d’un ministre américain s’installe dans une maison tout en sachant qu’elle est habitée par le fantôme d’un homme qu’on dit meurtrier de sa femme. Seul problème (pour le fantôme), la famille Otis est tout, sauf impressionnable. Le fantôme fait de son mieux mais rien n’y fait. La fin, je ne vous la raconterai pas, il faudra lire M. Wilde.
L’histoire est relativement longue mais très bien adaptée ici. Comme ce livre est grandement illustré, il rend la lecture d’autant plus agréable et prenante. Toutefois elle correspondra davantage aux enfants qui aiment déjà lire seuls.
J’ai adoré les illustrations de Barbara Brun, et la manière dont cette illustratrice a rendu les mots centenaires du fameux Oscar Wilde. Les dessins sont volontairement vieillots mais cela n’enlève rien à son côté « littérature jeunesse », au contraire cela participe à créer une ambiance qui porte cet album et en fait de l’art.
L’édition n’est pas en reste et les éditions Marmaille & Compagnie ont fait un excellent travail. Le toucher est absolument délicieux… tiens, drôle de phrase ! Pour ce genre de littérature jeunesse, j’aime en particulier passer du temps à toucher le livre et là, si vous êtes aussi tactile que moi, vous allez adorer le contact de ses « vieilles pages neuves ».
Ce grand format permet vraiment de donner une grande place aux illustrations, même si comme je l’ai déjà dit, hélas, ce n’est pas forcément pratique à lire. Mais il fallait bien choisir. 😉
J’ai également bien aimé les pages d’archives qui sont très intéressantes et qui donne un certain cachet à l’album, en un sens, une certaine authenticité.
Un album vraiment magnifique de part son histoire indémodable (un classique adapté pour la littérature jeunesse), que par ses superbes illustrations et sa magnifique édition. 20 euros bien investit pour un bel objet livre qui ne quittera plus votre bibliothèque.