Le peintre, Kaho Nashiki et Iku Dekune,
nobi nobi !, 2014, 13,50 euros,
Album jeunesse dès 8 ans
Résumé : Shinya, jeune peintre en bâtiment, est apprenti. Il fait un double apprentissage, celui de la vie, sur les traces d’un père qu’il n’a pas connu, et celui des couleurs, dont la palette infinie exprime la gamme tout aussi complexe des sentiments. Sur le bateau qui le mène à la recherche de la tombe de son père, une mystérieuse inconnue lui remet le pinceau de celui-ci, qui était peintre lui aussi. Un jour, il devra l’utiliser pour peindre ce bateau en blanc. Mais pas de n’importe quel blanc… du blanc d’Utrillo. Tout au long de sa vie, ce pinceau inspirera Shinya dans sa quête du coloris juste, celui qui rendra les gens heureux. Une histoire pleine de sensibilité et d’amour, aux illustrations poétiques et oniriques.
Mon avis : Voici encore un très joli album aux éditions nobi nobi ! Il est bien différent de ce que j’avais découvert chez eux jusqu’à présent, et même si ce n’est pas mon préféré, il est vraiment très beau.
Shinya est un jeune peintre en bâtiment. Il aime les couleurs et fait tout ce qu’il peut pour satisfaire les clients pour qui ils travaillent. Evidemment, ce n’est pas facile, et Shinya a beaucoup à apprendre encore. Il va alors partir sur les traces de son père, qui était peintre également et est parti travailler en France. Malheureusement, il n’est jamais revenu.
Lors de son voyage, une mystérieuse femme va lui remettre un pinceau qui appartenait à son père et lui demande de peindre le bateau sur lequel ils voyagent avec le blanc d’Utrillo. Toute sa vie, Shinya va alors faire son possible pour rendre les gens heureux et trouver le coloris juste.
J’ai beaucoup aimé cette histoire car elle est très douce et très belle. Le parcours de Shinya, sa vie, est une véritable quête. C’est le genre de vie toute simple, mais tellement grande. Shinya, par le biais de sa peinture uniquement rend les gens heureux. De toutes petites choses, des attentions insinueuses, mais qui font toute la différence.
Le texte est très joli, très beau et poétique. C’est une histoire dans laquelle on plonge avec plaisir et on se laisse bercer par la vie calme et paisible de Shinya. Même si celle-ci est douce, elle n’en reste pas moins passionnante et intéressante.
La fin est toute aussi belle, malgré ce que l’on pourrait croire (j’essaie de ne pas en dire trop).
Le texte est plutôt long, et c’est un album qui conviendra mieux à des enfants plus âgés, à partir de 8 ans seulement. De ce fait, je suis certaine qu’il plaira beaucoup aux adultes amateurs de beaux albums.
Côté illustrations, je suis un peu partagée. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère qui s’en dégage et qui est très fidèle à ce que le texte renvoi au lecteur.
Les couleurs sont aussi très jolies, ce qui est parfait vu que c’est sur les nuances et les tons que se basent toute la vie de Shinya.
En revanche, j’ai eu plus de mal avec les visages des personnages. Je trouve le style pas tout à fait maitrisé, assez inexpressif et figé.
C’est dommage car sans ce détail, j’aurai sûrement eu un coup de coeur pour cet album.
Le peintre est une histoire douce, touchante et émouvante. L’histoire d’une vie ordinaire mais que la passion va mettre en lumière.
Un album à lire avec plaisir pour un moment de douceur et au coeur du monde artistique.