Enterrement d’une vie de cancre, Hervé Mestron,
Syros, Tempo +, 2012, 6 euros
Romans jeunesse dès 12 ans
Résumé : Bruno est le cancre de la classe, le vrai, et fier de l’être. Jusqu’à ce que Madeline, une nouvelle élève mystérieuse, s’installe à côté de lui au dernier rang. Que cache donc cette jeune fille si sûre d’elle et cultivée, austère mais pourtant très lookée ? Obnubilé par cette question qui donne à sa vie un sens inattendu, Bruno délaisse du jour au lendemain le rôle du guignol qui lui allait comme un gant. « Le savoir est une arme », a-t-il entendu affirmer Madeline. Et ça change tout.
Pandore en pense quoi ? Le titre et la couverture de ce livre me tentait bien. Avant de le lire, je ne m’attendais pas spécialement à grand chose, mais plutôt à lire un roman assez drôle.
Au final je ressors de ce livre comme j’y suis entrée, sans émotions particulière !
L’histoire est celle de Bruno, qui est un élève médiocre et qui se complet dans cette situation. C’est toujours le premier à faire des blagues (pas drôles), et tout le monde le voit comme le bouffon de l’école, uniquement.
D’ailleurs Bruno, n’est clairement pas un personnage attachant, du moins au début. Par la suite ça s’arrange un peu, il arrive même à nous surprendre en sortant de ce rôle insupportable qu’il jouait constamment.
Ce qui va changer l’attitude de Bruno, c’est ‘arrivée d’une nouvelle élève dans sa classe, Madeline. Madeline est une fille très étrange. Elle est très intelligente, bien plus que tous les élèves de la classe, et Madeline a un look très extravagant. Un look gothique. Ses cheveux sont argenté, tout comme sa tenue, elle ressemble à un robot. Madeline fascine totalement Bruno dès son arrivé, au point donc d’opérer un changement radical en la personne de Bruno.
Mais Madeline cache également un autre mystère que Bruno va découvrir.
L’histoire est plutôt pas mal en sois. Le message apporté, est beau. C’est celui de la tolérance sur les différences entre les personnes. Différences physiques, ou mêmes mentales. L’important c’est d’accepter les autres tels qu’ils sont.
Ce qui m’a plus dérangé dans cette histoire, c’est la vitesse où tout cela s’enchaine.
Bruno rencontre Madeline, et hop il est fasciné par elle, voir même amoureux. Il parle d’elle comme d’un personnage inatteignable (ce qui n’est peut être pas faux en sois), mais pour des ados, j’ai trouvé que c’était franchement exagéré. Dans le récit, on comprend que des jours, peut être même des semaines sont passées, mais les deux héros ne se sont pas parlés, pourtant Bruno est béa d’admiration, alors que Madeline ne vient même plus à l’école. Enfin bref, j’ai vraiment trouvé un grand décalage entre le rythme du récit et l’enchainement des évènements. eut être ai-je loupé quelque chose.
Toujours est-il que cela m’a grandement gêné pour m’attacher aux personnages, et pur tout simplement me faire vraiment entrer dans l’histoire. J’ai eu l’impression d’être toujours en arrière, en décalage (encore une fois) avec ce qui se passait.
Au final, c’est un livre qui se lit vite, il y a une petite centaine de pages seulement, mais je ressors de cette histoire, sans émotions particulières, alors que j’aurai dû rire, et voir peut être même pleurer. Mais l’auteur n’a pas su me transmettre ces jolies émotions qui manquent au récit, et qui en auraient pourtant fait un roman vivant, attachant et émouvant. Dommage !
Pandore recommande les avis de Petites madeleines, Tiphanya,