Baby love, Joyce Maynard,
Philippe Rey, 2013, 18 euros,
Roman adulte
Résumé : Fin des années 1970, quatre adolescentes confrontées à la maternité : Sandy, mariée à un paumé de dix-neuf ans peu concerné par son rôle de père ; Tara, produit d’une famille désunie, seule avec son enfant ; Wanda, toujours fêtarde malgré un bébé de trois mois ; Jill, enceinte, et dans la peur de l’annoncer à ses parents.
Un même amour maternel unit ces jeunes filles : leur bébé, c’est leur seule réussite, l’unique preuve de leur importance. Elles le nourrissent, le dorlotent, le déguisent, jouent avec comme à la poupée, le malmènent, aussi. Sur les marches d’une laverie automatique, leur lieu de rendez-vous favori, elles se racontent leurs histoires et parlent télé, cinéma, magazines… Jusqu’à ce que la venue de deux femmes en quête d’enfants fasse basculer ces vies d’une banalité à la fois touchante et terrifiante.
Mon avis : Je lis de moins en mois de roman adulte ces temps-ci et du coup, j’ai un peu plus de difficulté à me plonger dedans. Pourtant il y a toujours des sorties alléchantes qui m’attirent, et ce titre en faisait parti.
Je ne connaissais pas encore Joyce Maynard, j’ai pourtant, un autre livre d’elle qui m’attend dans ma PAL, Les filles de l’ouragan.
Baby love est un roman assez particulier. Ce qui m’a attiré en premier c’est l’histoire de ces adolescentes qui sont ou vont devenir mère et qui se conforte dans cette idée. Leur monde tourne autour de leur bébé. Cela peut surprendre, à l’âge où on penserait davantage à sortir ou à s’amuser. Pourtant ces filles reflètent bien une partie des filles de cet âge, et même si l’histoire se passe à la fin des années 70, ça reste toujours d’actualité.
Pourtant ces filles vont apprendre que le bonheur n’est pas quelque chose d’acquis. Tout peut vaciller, au moment où l’on s’y attend le moins.
Joyce Maynard nous offre ici un roman assez dérangeant. L’atmosphère est assez lourde, pesante, et retranscrit bien le malheur qui se prépare.
J’avoue que le début du roman m’a moyennement plus, et il faut s’accrocher un peu pour aller au-delà, mais une fois lancé, c’est un roman qui se lit bien et qui nous tient en haleine.
D’une manière générale, j’ai aimé l’écriture de Joyce Maynard. Elle a su brosser un portrait réaliste de l’Amérique profonde, et nous fait découvrir des portraits de femmes bien différents, mais qui ont toutes le désir de maternité.
Un roman, dérangeant, oppressant, bien mené et haletant. Toutefois, sachez qu’il risque de ne pas plaire à tout le monde.
1 Comment
En tout cas moi il m’a beaucoup plu !