Brunhilde d’en face, Ingrid Thobois,
Thierry Magnier, Petite Poche, 2012, 5 euros,
Roman jeunesse dès 7 ans
Résumé : Brunhilde, la petite dernière, est une enfant précoce, très douée à l’école. Quand une deuxième Brunhilde s’installe dans la maison d’en face, elle aussi quatrième fille de la famille, les deux voisines deviennent amies. Mais si elles portent le même prénom, les deux filles sont bien différentes…
Mon avis : Je n’attendais rien de particulier de ce petit roman. Il est vraiment très court, et je ne pensais pas qu’il véhiculerait une quelconque émotion en si peu de pages. Et pourtant…
Je l’ai emprunté car il fait parti de la sélection du concours Mosel Lire 2013.
L’histoire est celle de Brunhilde, petite fille de 6 ans et diagnostiquée précoce. Elle est relativement seule, n’a pas d’amis et ne se sent pas à l’aise avec les enfants de son âge.
Et puis un jour, une famille emménage en face de chez elle, et à sa grande surprise, il y a une petite fille de son âge, qui s’appelle, elle aussi, Brunhilde. Hors mis ce prénom à coucher dehors, les deux Brunhilde ont un tas de points communs : petites dernière d’une famille de 4 filles, elles sont nées le même jour de la même année. Pourtant, les deux Brinhilde sont bien différentes.
J’ai vraiment adoré cette histoire car elle véhicule un très joli message, celui de l’amitié, au-delà des différences et des préjugés.
En très peu de pages, 41 seulement (en plus c’est un format mini), l’auteur a su soliciter beaucoup d’émotions en moi, de part sa simplicité d’écriture, et les questions qui en découlent. Comment deux petites filles nées le même jour, avec la même famille et le même prénom peuvent avoir un destin si différent ? Et si Brunhilde, la surdouée était la Brunhilde d’en face ? Qu’est ce qui a fait qu’elle a été elle, et non l’autre Brunhilde ? Ce sont des questions abstraites, sans réponses, mais je me suis souvent demandée pourquoi moi, j’avais le préivilège de vivre en occident, dans une famille aimante et à l’abri du besoin, alors que le même jour est née un petite fille africaine, peut être morte de malnutrition en grandissant, …
J’aime ce genre de livre car il pousse le lecteur, jeune ou moins jeune, à prendre conscience de choses essentielles, auxquelles on ne mesure pas toujours l’impact.
La plume d’Ingrid Thobois est jolie, simple et efficace. On ne lui demande pas plus, juste de transmettre un message, des valeurs, et le pari est réussi.
Si vous tombez sur ce livre, n’hésitez pas à le lire et à le partager avec les jeunes lecteurs. beaucoup de questions et de discussions pourront en découler.
J’ai emprunté d’autres livres de cette collection et j’ai hâte de voir si les autres titres sont du même calibre. En tout cas, je suivrai cette auteure de près.